Quels sont les usages récréatifs en Seine ?

Les loisirs dans l’estuaireZone aval d’un fleuve, sous l’influence de la marée. Pour la Seine, l’estuaire s’étend sur 170km, du barrages de Poses à la baie de Seine. C’est également un lieu de rencontre entre les eaux douces venant du bassin versant et les eaux salées arrivant de la mer, à la base de la richesse écologique du milieu. More de la Seine ont pris leur essor dès le début du XIXème siècle, avec le développement de la mode parisienne du canotage pratiqué dans le secteur des îles en amont de Rouen. Dans le centre urbain rouennais, un complexe de loisirs a été construit en 1848 sur l’île Lacroix, avec « salles de bal, café, restaurant, ménagerie, salles de conférences, … ». En aval de Rouen, ce sont les croisières à vapeur, le mascaretPhénomène naturel typique de certains estuaires macrotidaux désignant une brusque surélévation de l’eau provoquée par l’onde de la marée montante lors des grandes marées. Il se produit dans l’embouchure et le cours inférieur de certains fleuves lorsque leur courant est contrarié par le flux de la marée montante. More, les bains de mer à Honfleur ou la pêche à pied à Trouville qui font se déplacer les badauds.

Plus récemment, un riche et dense tissu associatif s’est développé, en lien avec les activités sportives et de loisirs héritées de l’activité industrielle encore bien présente sur le territoire : chantiers navals du Trait, industrie automobile, cheminots et PTT, … De manière analogue, les bases de loisirs se développent également dans les années 1970-1980 au sein d’anciennes carrières.

De nos jours, une politique ludique en milieu urbain est mise en oeuvre, en réaffectant d’anciens sites industriels et portuaires en espaces récréatifs, faisant se côtoyer la nature, les habitations et les activités économiques. De même, les politiques touristiques tournées vers la Seine sont en plein essor, à l’image des croisières fluviales.