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Comment a-t-on traversé la Seine au cours du temps ?

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bacs pour traverser la Seine

Depuis le Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle, seuls trois ponts ont traversé la Seine : le pont Mathilde, à Rouen, le pont de l’Arche et le pont de Vernon. Les franchissements routiers sont maintenant au nombre de six à Rouen. Plusieurs autres existent en amont, mais il aura fallu attendre 1960 et le pont suspendu de Tancarville pour franchir la Seine « à pied sec » en aval. Il a été suivi par la construction du pont de Brotonne en 1977, du pont de Normandie en 1995, puis celle du pont Flaubert, à Rouen, en 2008.

Jusqu’au XXe siècle, la Seine pouvait être franchie avec des barques par des passeurs professionnels en de nombreux points du fleuve. La plupart des bacs en aval de Rouen étaient des bacs à rames, progressivement remplacés par des bacs à vapeur : en 1868 à Caudebec-en-Caux, 1872 à Duclair, 1895 à La Mailleraye-sur-Seine… Celui de Quillebeuf, mis en service en 1873, a été remplacé transitoirement par un bac électrique, le Ampère. Après la Seconde Guerre mondiale, la plupart des bacs passent au moteur diesel.

Aujourd’hui, huit points de passages sont desservis par des bacs financés par le Département de Seine-Maritime. Leur accès est gratuit pour les usagers, d’où qu’ils soient, alors que cet avantage était réservé auparavant aux conducteurs de véhicules immatriculés dans le département.

D’autres modes de franchissement, plus aléatoires, ont été pratiqués dans l’histoire. En été, lorsque le niveau de la Seine était bas, ou lorsque les basses-mers le permettaient, on pouvait traverser à gué en certains points bien répertoriés : à Port-Mort, au Trait ou dans l’embouchure. Jusqu’en 1933, lors d’hivers très froids, quand la surface de la Seine formait une étendue gelée compacte, les gens traversaient la Seine à pied. Cela s’est produit pour la dernière fois en 1933.