Le projet REBEBAS se proposait de diagnostiquer l’état écologique actuel des écosystèmes rivulaires de la Basse Vallée de Seine et de déterminer si ces écosystèmes remplissent actuellement leur fonction d’écotone rivulaire. La confrontation des végétations exprimées et des banques de semences (végétation potentielle) fait ressortir une non similarité ; la dynamique de corridor fluviale pouvant amener et empoter un certain nombre de semences. Afin de diagnostiquer les sols, une approche typologique a été mis en œuvre (Référentiel Pédologique 2008 (AFES, 2009). En pratique, 22 sols ont été décrits et analysés au sein des principales formations végétales rencontrées. L’approche typologique a permis d’identifier 3 types de sol : (1) des REDUCTISOLS fluviques carbonatés, (2) des FLUVIOSOLS carbonatés et (3) des ANTHROPOSOLS carbonatés. Selon les critères de l’arrêté du 1er octobre 2009, 16 des 22 sols de cette étude et notamment pour l’ensemble des REDUCTISOLS fluvique sont identifiés « zone humideMilieu situé entre le milieu terrestre et le milieu aquatique, englobant des termes tels que marais, marécage, tourbière, vasière… Dans ces milieux, la nappe se trouve, au moins une partie de l’année, proche de la surface. More ». En effet, seuls les FLUVIOSOLS et les ANTHROPOSOLS décrits ne présentent aucun signe d’hydromophie à moins de 50 cm de profondeur.
Les REDUCTISOLS fluviques seulement connectés par la nappe et protégés derrière des digues ont actuellement perdus la dynamique de rajeunissement liée aux crues. Ils peuvent présenter des caractéristiques intéressantes en termes de stockage de carbone par exemple (accumulation de matière organiqueMatière fabriquée par les êtres vivants (vs matière minérale). Elle correspond à la biomasse vivante ou morte d’un écosystème. More qui se décompose lentement compte tenu des conditions d’engorgement liée à la nappe). De même, si les sols déconnectés par exhaussement ne sont plus atteignables par les crues, ils peuvent conserver assez longtemps certains signes d’hydromorphie. L’intérêt écologique peut-être dans certains cas d’avoir à proximité des sols régulièrement inondés de la dépression, des sols exondés afin de favoriser une biodiversitéEnsemble constitué par la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité écologique, ainsi qu’à ses interactions. More. En effet, une grande diversité de sols en termes de physico-chimie et de fonctionnement est l’une des premières sources de biodiversitéEnsemble constitué par la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité écologique, ainsi qu’à ses interactions. More. Pour cette même raison, l’existence de FLUVIOSOLS BRUTS et de FLUVIOSOLS BRUNIFIE qui traduisent des stades d’évolution différents d’un point vu pédologique est également à prendre en compte. L’exhaussement permet une stabilisation des sols et l’expression de processus pédologiques (enrichissement en matière organiqueMatière fabriquée par les êtres vivants (vs matière minérale). Elle correspond à la biomasse vivante ou morte d’un écosystème. More et humification par exemple) qui ne peuvent s’exprimer complètement si le sol subit des rajeunissements liés aux crues ou des engorgements liés aux remontées de nappe récurrents.
Langlois E. (coord.), 2012. Projet REBEBAS : Restauration écologique des berges de la basse vallée de la Seine. Projet Seine-Aval 4, 114p.
Responsables scientifiques des équipes impliquées
Université de Rouen, Laboratoire d'Ecologie
Laboratoire d'Ecologie, Université de Rouen
UMR CNRS 6143 M2C, Université de Rouen
UMR CNRS 6143 M2C, Université de Rouen
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