Entre le 08 et le 10 avril 2024, les marées de vive-eau (>110) conjuguées au passage de la tempête Pierrick et à un débit soutenu de la Seine (pic à 1500 m3/S à Vernon) ont engendré des débordements de la Seine dans sa partie estuarienne. C’est la zone entre Rouen et Caudebec-en-Caux qui a été la plus touchée par les inondations, avec des niveaux de pleine mer correspondant, à l’heure actuelle, à des périodes de retour comprises entre 10 et 30 ans.
A Rouen, le niveau maximal a atteint 9.66 m CMH, sensiblement le même que lors de la tempête Eleanor de janvier 2018 (9.69 m) et des tempêtes Ciara et Inès de février 2020 (9.70 m). Plus en aval (La Bouille, Duclair), les niveaux atteints (respectivement 9.59 m et 9.45m) ont également été sensiblement les mêmes que lors des inondations de février 2020.
Avec le changement climatique et l’élévation du niveau marin, cet aléa inondation va se renforcer dans l’estuaire de la Seine. Parmi les solutions possibles pour atténuer cet aléa, la création de zones d’expansion des eaux est une piste prometteuse. De telles solutions fondées sur la nature vont être explorées par modélisation dans le cadre du programme de recherche Seine-Aval piloté par le GIP Seine-Aval (projet ATLANTIS, coordonné par le CEREMA).
Parmi les acteurs qui interviennent sur la problématique des inondations sur l’estuaire de la Seine, le GIP Seine-Aval a une mission d’acquisition de connaissances, le Syndicat Mixte de Gestion de la Seine Normandie a la compétence de prévention des inondations, le Service de Prévision des Crues (DREAL) est chargé de prévoir et de prévenir sur le risque de crues.
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