Pour les poissons migrateurs, leur parcours de la mer jusqu’à une zone de fraie amont, demande un coût énergétique important. Il est cependant modulé par les éléments du milieu qu’ils rencontrent lors de leur parcours (courants, obstacles/ouvrages, qualité de l’eau, abris).
Dans le cadre du projet CONSACRE, le coût énergétique de cette migration a été modélisé pour trois grands migrateurs (truite de mer, grande alose et lamproie marine) sur la Seine (secteur estuarien de Poses à la mer ; secteur amont de Poses à Epône) et dans 5 affluents (l’Austreberthe, l’Eure, l’Andelle, l’Epte et la Maulde) en suivant une méthodologie en six étapes :
- Choix des secteurs géographiques d’étude et des espèces de poissons migrateurs cibles
- Identification des frayères potentielles et évaluation de leur disponibilité
- Identification des éléments du paysage influençant la migration
- Attribution des coûts de déplacement aux éléments du paysage
- Calcul des métriques de connectivité pour évaluer l’accessibilité aux habitats cibles
- Étude de l’effet de scénarios de restauration de la continuité écologique
Les premiers résultats mettent notamment en évidence 1) le fort potentiel d’accueil des frayères pour la lamproie marine, sur l’Austreberthe, l’Andelle et l’Eure ; 2) la migration plus coûteuse pour la truite de mer que pour les autres migrateurs étudiés ; 3) la période de migration de juin-juillet plus couteuse que la période de septembre-octobre ; 4) la contrainte des fortes températures pour la migration des salmonidés en période estivale ; 5) le coût pour la migration de conditions physico-chimiques parfois défavorables qui s’ajoute au coût des ouvrages physiques. Ces résultats témoignent de l’importance de quantifier la disponibilité des habitats (ici les frayères) et d’évaluer leur accessibilité à une échelle cohérente (ici l’intégralité du parcours migratoire de l’estuaireZone aval d'un fleuve, sous l'influence de la marée. Pour la Seine, l'estuaire s'étend sur 170km, du barrages de Poses à la baie de Seine. C’est également un lieu de rencontre entre les eaux douces venant du bassin versant et les eaux salées arrivant de la mer, à la base de la richesse écologique du milieu. More jusqu’aux frayères). En effet, les contraintes dans l’estuaireZone aval d'un fleuve, sous l'influence de la marée. Pour la Seine, l'estuaire s'étend sur 170km, du barrages de Poses à la baie de Seine. C’est également un lieu de rencontre entre les eaux douces venant du bassin versant et les eaux salées arrivant de la mer, à la base de la richesse écologique du milieu. More, le fleuve et les affluents se cumulent sur le parcours migratoire et augmentent le coût de la migration, conditionnant l’accessibilité aux habitats.
Cette travaux scientifiques sont menés dans la cadre du projet CONSACRE, qui vise à analyser la continuité écologique de l’axe Seine pour les poissons migrateurs.
Pour plus d’infos, vous pouvez consulter le site web dédié au projet et les dernières actus du projet.