L’estuaireZone aval d'un fleuve, sous l'influence de la marée. Pour la Seine, l'estuaire s'étend sur 170km, du barrages de Poses à la baie de Seine. C’est également un lieu de rencontre entre les eaux douces venant du bassin versant et les eaux salées arrivant de la mer, à la base de la richesse écologique du milieu. More et la proche baie de seine présentent un spot de contamination chimique, du fait de leur position à l’exutoire du bassin versantEspace qui draine l’ensemble des eaux de ruissellement et d'infiltration vers un même exutoire (lac, cours d’eau, océan, etc.). More de la Seine qui concentre de nombreuses activités. Cette contamination chimique du milieu a favorablement évolué depuis les années 1980, mais les sédiments constituent un réservoir de contaminants historiques ou récents pouvant être remobilisés lors d’évènements particuliers ou d’aménagements. Ils constituent alors une source de contaminants qui peut exercer une pression polluante sur les organismes aquatiques et engendrer des effets à différentes échelles biologiques.
Cette contamination chimique des sédiments est suivie par divers opérateurs, notamment l’AESN pour la partie estuarienne (prélèvements sur les banquettes intertidales) et l’Ifremer pour la baie de Seine. Dans le cadre de son stage de M2 « BiodiversitéEnsemble constitué par la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité écologique, ainsi qu’à ses interactions. More, Ecologie, BiodiversitéEnsemble constitué par la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité écologique, ainsi qu’à ses interactions. More » réalisé à l’Ifremer (LER/N – Port-en-Bessin) et en collaboration avec le GIP Seine-Aval et l’AESN, Mehdi Kaaiou-Lesage a mobilisé et croisé ces données. La question centrale du stage concernait l’évolution spatio-temporelle récente (20 ans) de la contamination des sédiments dans le continuum terre-mer de la Seine.
Ressortent de ce travail les résultats suivants :
- La fusion des jeux de données disponibles met en évidence l’impact de l’évolution des stratégies (paramètres mesurés, changement de limites de quantification, « perte/manque » de certaines données, changement de points,…), ce qui n’a finalement permis de sélectionner que quelques familles de contaminants (métaux, HAP, PCB, dioxines), qui s’avèrent les plus historiques.
- Un gradient spatial est observé, avec une signature chimique qui décroît de l’amont de l’estuaireZone aval d'un fleuve, sous l'influence de la marée. Pour la Seine, l'estuaire s'étend sur 170km, du barrages de Poses à la baie de Seine. C’est également un lieu de rencontre entre les eaux douces venant du bassin versant et les eaux salées arrivant de la mer, à la base de la richesse écologique du milieu. More vers l’embouchure et la baie. Le secteur amont de Rouen reste le plus contaminé, avec des niveaux parfois importants localement.
- Sur les 20 dernières années, les niveaux de contamination sont relativement stables avec l’atteinte d’un plateau, même si une légère augmentation est observée en baie de Seine.