Les impacts de l’érosion accélérée des sols sont particulièrement présents au niveau des plateaux loessiques normands et des bassins versants intra-estuariens de la Seine et des rivières littorales du Pays de Caux (problèmes de pollutions des masses d’eaux, phénomènes de coulées boueuses…), et sont à ce titre étudiés depuis plusieurs décennies.
Le projet AffluSeine a eu pour objectifs de :
- Quantifier de manière la plus précise possible les flux sédimentaires de l’ensemble des affluents intra-estuariens à la Seine, en combinant données acquises à base fréquence et celles acquises à haute fréquence, en utilisant différentes méthodes de calculs des flux développées ces dernières années dans la bibliographie, et proposer éventuellement une nouvelle méthode de quantification,
- Proposer une typologie des bassins versants Seine Aval-Manche (affluents de l’estuaire de Seine et rivières littorales) et mieux comprendre le rôle des bassins versants et de leurs caractéristiques physiographiques sur les flux sédimentaires, à partir d’un croisement statistique de l’ensemble de ces données.
Le premier apport de ce travail a été de montrer que les méthodes d’interpolation et d’extrapolation utilisées dans la littérature (12 algorithmes testés) ne sont pas satisfaisantes et mal adaptées à notre contexte, aboutissant à de mauvaises performances de prédiction des flux sédimentaires Le second apport a été de proposer une typologie des bassins versants Seine Aval-Manche composée de 7 groupes de bassins et de montrer que de nombreux paramètres physiographiques sont susceptibles de jouer un rôle sur les flux sédimentaires (à partir d’analyses statistiques : CAH et ACP), ainsi que d’établir des cartes d’identité par bassin versantEspace qui draine l’ensemble des eaux de ruissellement et d’infiltration vers un même exutoire (lac, cours d’eau, océan, etc.). More. Le troisième apport a consisté à proposer un nouveau modèle de quantification des flux sédimentaires (WSRC : Weighted Sediment Rating Curve) et une méthodologie d’extrapolation régionale pour les rivières ne disposant pas de mesures sédimentaires à haute fréquence, reposant sur un indice de réactivité hydrosédimentaire (HSR).
Il ressort de ce travail une amélioration du bilan sédimentaire de l’estuaireZone aval d’un fleuve, sous l’influence de la marée. Pour la Seine, l’estuaire s’étend sur 170km, du barrages de Poses à la baie de Seine. C’est également un lieu de rencontre entre les eaux douces venant du bassin versant et les eaux salées arrivant de la mer, à la base de la richesse écologique du milieu. More. Le flux sédimentaire moyen annuel de la Seine au barrage de Poses est évalué à 494 000 t.an-1, avec un écart type de 288 000 t.an-1. Les apports sédimentaires moyens annuels des affluents intra-estuariens de Seine sont évalués à 55 500 t.an-1, avec un écart type de 46 600 t.an-1. Ils représentent ainsi 10% de l’ensemble des apports sédimentaires à l’estuaireZone aval d’un fleuve, sous l’influence de la marée. Pour la Seine, l’estuaire s’étend sur 170km, du barrages de Poses à la baie de Seine. C’est également un lieu de rencontre entre les eaux douces venant du bassin versant et les eaux salées arrivant de la mer, à la base de la richesse écologique du milieu. More de Seine.